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Mission à Lumbila (4 au 18 Juillet 2007)

Après avoir dit au revoir à mes filles, me voilà parti pour Lumbila. Arrivée à l’aéroport sœur Marie Claire et Etienne le chauffeur sont là pour m’accueillir. Nous arrivons de nuit à l’orphelinat après un petit repas pris chez les sœurs. Je m’installe dans une des trois  petites chambres très confortables qui sont pour les « invités ».

Le lendemain je commence à prendre mes marques. Marie Thérèse, une des « grandes », me fait visiter l’orphelinat, les jardins, la porcherie, les cultures de spiruline, et me présente au bâtiment des filles. Elles ont toutes entre 13 et 18 ans. Je suis déjà impressionnée par la gentillesse et la disponibilité des enfants.

Sœur Solange (qui mérite vraiment d’être connue de part sa gentillesse son humour et son petit coté clown avec les enfants, toujours le sourire et toujours de bonne humeur) m’a demandé de voir si je pouvais  trier les médicaments et les ranger. Ma mission a donc commencé par un inventaire de tous les cartons de médicaments en notant sur chaque boite à quoi ça servait et en les inscrivant tous sur un cahier par thème pour qu’ils puissent l’emmener lors des visites chez le médecin afin qu’il prescrive au tant que possible un médicament que l’orphelinat possède, ce qui évitera des frais. Ensuite, avec les filles, nous avons tout rangé dans les armoires  de l’infirmerie. Cette activité a beaucoup plu aux grandes. J’en ai profité pour leur apprendre à lire une notice et à la comprendre.

Sœur Solange est très contente de son cahier et les Tanties du classement dans les armoires.

Ensuite, nous avons pris le rythme pour le soutien scolaire. Sœur Marie Claire souhaitait que ce soit les grands qui en profitent pour préparer au mieux le brevet des collèges.

Tous les matins, après que les enfants aient fait leurs tâches quotidiennes vers 8h30/ 9h, nous commencions à travailler les maths jusqu'à midi et, l’après midi après la sieste, de 15h30 jusqu'à 18h nous faisions plutôt du français.

Les enfants sont très volontaires et savent combien ils ont de la chance de pouvoir aller en classe. La réussite scolaire pour eux est très importante. J’ai été impressionnée par leur ténacité, leur désir d’apprendre et leur curiosité. J’espère que tout ce que nous avons travaillé leur permettra d’obtenir de bons résultats l’an prochain car les conditions de scolarité là bas sont bien différentes des nôtres. Ils sont plus de 70 dans une même classe. Le passage en classe supérieure est assujetti a une note supérieure à 10 de moyenne générale, et sans brevet des collèges réussi pas de seconde.

Anecdote si leur vocabulaire ou leur syntaxe en français demande encore pas mal de travail, ils sont meilleurs que nos petits collégiens en orthographe grammaire et conjugaison !!!!

Les journées en classe sont très vite passées, la complicité, les rires et sourires se sont vite installés.

Après la classe, je filais vite aider à donner à manger aux tout-petits, et  voir mes petits copains Pascal, Blaise, Moumouni et Aziz. Ils ne savent pas encore ni parler ni marcher mais leurs grands yeux tout noir  en disent long…..

En fin d’après midi, nous allions parfois avec les filles sur le terrain de sport faire du basket (pieds nus ou en tong !!! dans des cailloux et du gravier…)

Je leur ai appris aussi à jouer à l’ultimate grande partie de rigolade.

Les garçons eux jouent au foot, pieds nus le plus souvent, eux aussi entre les arbres et les cailloux !! Mais avec un bon petit niveau …

 

Nous avons aussi trié les jeux de société, et surtout appris à y jouer : Piège, Puissance 4, Othello, et surtout Rummikub.

Le temps est passé très vite, entre les cours, les tout-petits, l’infirmerie (car j’étais le docteur là bas !!), les petits coups de main en informatique pour sœur Edith qui ouvre l’an prochain une classe de CP à l’orphelinat, et surtout le temps passé à discuter ou à jouer avec les grands.

Je n’ai pu envoyer de mes nouvelles car internet marche un peu quand il veut et il ne veut pas souvent !!!

Les enfants étant en vacances, ils ont des tâches communes tous les jours : jardinages, bêchages, préparation de la terre pour semer, trier les arachides pour les planter, trier les céréales, aider  aux  repas, le ménage, nettoyer leur linge deux fois par semaine, aider au restaurant … et j’en n’oublie sûrement. Tout ça est naturel pour eux et  la bonne tenue de l’orphelinat passe par là.

La solidarité et l’amour qui existent entre tous les enfants m’ont impressionné. Ils forment une grande famille à défaut de ne pas vivre avec la leur.  Chacun a son histoire, plus ou moins difficile, mais en vivant avec eux pendant 15 jours, on peut se rendre compte de la chance qu’ils ont d’être là. On voit que les sœurs font en sorte que l’orphelinat tourne bien mais sans oublier d’apporter aux enfants de l’amour et de la chaleur humaine si spécifique à l’Afrique.

La tranquillité de l’orphelinat a été perturbée par un gros accident devant la pizzeria : 10 jeunes infirmiers français accidentés. Après avoir aidé à porter les premiers secours, j’ai pu m’apercevoir  de la pauvreté et de la misère qu’il pouvait y avoir au Burkina en arrivant à l’hôpital. Il n’y a pas de mot pour ça ; sauf peut être de se dire qu’il faut continuer à aider l’Afrique, de façon concrète et efficace pour que personne ne puisse  mourir sur le sol des urgences parce que on ne peut acheter le matériel pour les soins.

J’aurai encore beaucoup de chose à dire sur cette expérience si enrichissante, des coups de cœurs, des joies, des moments d’émotion, des rires, des larmes au moment du départ, des perplexités dues à nos modes de vie si différents, des moments d’effroi et de révolte comme lors de ma visite aux urgences de l’hôpital de Ouaga, mes découvertes culinaires (et oui j’ai mangé des termites !!), les séances télé le soir tard dehors avec tous les enfants, les sœurs et les tanties .

J’espère que ma visite aura aidé les enfants comme les sœurs, et j’encourage tous ceux qui le peuvent à continuer d’aider l’association car l’orphelinat est bien tenu et les enfants veulent s’en sortir. Quand on traverse la route pour se rendre au village on voit bien que pas tous n’ont pas un toit ou n’ont pas un  repas trois fois par jour.

Pour l’heure il me reste à mettre au propre le livret des enfants que je leur ai promis. Avec les grands, pendant les cours de français nous avons travaillé sur la rédaction de différentes sortes de textes à partir de leur vie et je confierai au prochain missionnaire ce petit ouvrage pour le donner aux enfants.

Pour conclure un grand merci à toutes les sœurs qui m’ont si bien accueilli, aux tanties avec qui j’ai partagé le quotidien, et surtout aux « grands et grandes » avec qui je passais mes journées.

 Nathalie

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